Clinique de Montargis (Loiret) : c'est la grève !19/05/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/05/clinique_montargis_19052025.JPG.420x236_q85_box-0%2C806%2C4284%2C3216_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Clinique de Montargis (Loiret)

c'est la grève !

Illustration - c'est la grève !

Depuis le 12 mai, à  la clinique de Montargis, c'est le ras-le-bol des pressions et des salaires bloqués depuis des années qui s'exprime. Face à une direction qui fait la sourde oreille depuis trop longtemps, une quarantaine de salariés, soit la moitié des effectifs soignants, ont décidé de se mettre en grève illimitée. Ils tiennent un piquet de grève devant l'entrée qui recueille  la sympathie du public et le soutien de certains médecins. Pour le coup, l'activité chirurgicale uniquement libérale ne peut plus se dérouler. La direction a décidé de faire sortir tous les patients avec la promesse de reprogrammer plus tard ces interventions non urgentes.

Depuis l'été dernier, la direction de la clinique a décidé de diminuer la masse salariale en réduisant les effectifs. 

Après avoir présenté puis retiré deux fois des plans de licenciements pour motifs économiques, la direction est finalement parvenue à réduire les effectifs d'une vingtaine de postes à coup de ruptures conventionnelles et de licenciements pour faute. 

Il faut maintenant absorber le travail avec des dizaines de bras en moins pour des salaires qui ne décollent pas du SMIC.

La direction, sans complexe, déclarait avant le mouvement : "C'est grâce à l'activité des médecins que l'établissement peut tourner et rapporte... vos salaires, eux, sont plutôt une charge !" 

La grève, qui a entraîné l’arrêt complet des hospitalisations, démontre qu'au contraire c'est bien l'ensemble du personnel qui fait fonctionner la clinique.

Quant à la question des salaires, la majorité des agents est consciente que derrière la direction c'est l'actionnaire (à la tête d'une quarantaine d'entreprises du secteur médical) qui maintient les payes depuis des années en dessous de ce qui est nécessaire pour vivre, voire en dessous de la réglementation légale, pour tirer un maximum de profit avec cet établissement de santé. C'est sur ses profits passés et présents qu'il doit prendre pour régler ce qu'il doit.

La direction exerçait ses pressions individuellement sur nombre d'entre nous. Désormais elle et l'actionnaire ont en face d'eux des grévistes qui prennent le temps de discuter entre eux, qui découvrent parfois des collègues avec qui ils n'avaient jamais eu le temps d'échanger et surtout qui dirigent eux-mêmes leur mouvement... L'initiative a changé de camp.

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