Décodage

La SNCF est fière de ses 1,6 milliards d’euros de bénéfice. La direction explique que ce profit est obtenu « grâce à la maîtrise des charges ».  Langage codé pour ne pas dire arraché aux salaires, ou grâce aux réductions d’effectifs, dégradations et surcharges de travail… Sans oublier
l’augmentation des billets de train, les économies sur le matériel, la dégradation des conditions de transport.

Même avec un langage châtié, elle a du mal à voiler la réalité… de sa rapacité.

Et si on s’intéressait vraiment à l’intéressement ?

Ces profits sont le fruit de notre travail à tous, que l’on soit en CDD, Intérim, alternant… Mais chaque SA SNCF annonce un montant d’«intéressement » différent. 1188€ maximum (soit 5,40€ par jour de travail) pour SNCF Voyageurs et deux fois moins pour Réseau. Et zéro euros pour Fret SNCF. Diviser est une constante des patrons. Si on partageait ce joli profit de 2024 sur l’effectif total, chacun devrait toucher près de six fois le meilleur intéressement octroyé. 

L’intéressement est une arnaque

Salaire ou prime, de toute manière le patron ne nous redonne qu’une partie de la richesse que l’on produit. Avec l’intéressement, il veut juste nous faire croire qu’on a intérêt à ce qu’il continue à gratter des milliards par tous les moyens. Ah, la belle embrouille !

A la finale, c’est toujours les mêmes qui payent

L’entretien du réseau routier est largement financé par l’impôt. Mais malgré toutes les promesses et tous les discours sur son utilité collective, l’entretien du réseau ferré repose, lui, de plus en plus sur le budget SNCF... et sur les voyageurs puisque plus de 40 % du prix du billet va pour le réseau. Alors où passe l’argent ?

Cela nous est présenté : « la SNCF contribue au financement du ferroviaire ». Ça sonne bien et semble vertueux ? Mais la vraie préoccupation de l’Etat n’est pas de satisfaire les besoins publics, c’est de combler ses dettes et déficits en ponctionnant les services utiles à la population.

(extrait du bulletin LO)