Ascometal : Monopoly capitaliste29/04/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/04/illustration_sans_titre-18-e1591256838717.jpg.420x236_q85_box-0%2C5%2C2326%2C1312_crop_detail.jpg

Brève

Ascometal

Monopoly capitaliste

Illustration - Monopoly capitaliste

C’est la troisième fois en dix ans que le groupe sidérurgiste Ascometal dont le siège est à Hagondange est placé en redressement judiciaire. 

Les deux principaux actionnaires de Swiss Steel, le groupe propriétaire d’Ascometal, sont des milliardaires suisses dont l’un, Peter Spuhler, a des responsabilités dans le parti politique d’extrême-droite suisse UDC (le mal nommé Union du centre), proche des Le Pen et Bardella.

Pour les travailleurs d’Hagondange, c’est l’inquiétude. A l’automne dernier, ils ont dû subir le chômage partiel avec des pertes de salaires, et l’incertitude face à l’avenir fait qu’une quarantaine de travailleurs, sur 400, ont quitté l’usine en quelques mois.

Depuis soixante ans, l’État est la béquille et le financeur de la sidérurgie. D’abord renflouée financièrement sous la droite de Giscard, puis nationalisée sous la gauche de Mitterrand, ce qui a permis de sauver les affaires en déclin de ses propriétaires reconvertis dans la finance comme les De Wendel, elle a été ensuite privatisée sous la droite Chirac, ses propriétaires, comme Mittal, se sont enrichis sur le compte des deniers publics. Parallèlement, des dizaines de milliers d’emplois ont été supprimé, les plus récentes fermetures d’usine ayant eu lieu à Gandrange sous Sarkozy et à Florange sous Hollande. 

Alors si crise il y a, elle n’est vécue que par les travailleurs, les actionnaires, eux, se portent mieux que jamais. 

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