Le talon de fer du grand capital

Par une lettre du 18 février 2024, la direction du sidérurgiste ArcelorMittal Europe exigeait de chaque sous-traitant une « diminution de 10 % des coûts pour les produits et services en Europe ». « Si ces initiatives ne permettent pas de réaliser les économies nécessaires, nous n’aurons pas d’autre choix que de mettre en oeuvre une réduction directe des prix ».

Elle dégage en plus par avance la responsabilité d’ArcelorMittal dans les accidents : « ArcelorMittal reste pleinement engagé à l’égard de l’objectif fixé, c’est-à-dire à veiller à ce que chaque personne présente sur nos sites soit en bonne santé et en sécurité », alors que cette politique va pousser les patrons à réduire les mesures de sécurité.

La lettre commençait par brosser un sombre tableau de la situation de la sidérurgie sur le continent européen, mais oubliait bien sûr de signaler les importants profits du groupe ! 

Voilà comment les grands groupes tel ArcelorMittal font pression pour préserver, voire augmenter, leurs profits au détriment des sous-traitants qui, pour atteindre le même but, pressureront les salariés.

Jusqu’à ce que les travailleurs refusent collectivement de sacrifier leurs santé pour engraisser cette chaîne de profiteurs.