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- Lutte de Classe n°223
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Éditorial
Cela fait des années que les conditions d’existence du monde du travail reculent, à cause des salaires et des retraites bloqués, à cause de la précarité et du chômage. Et aujourd’hui, la situation se dégrade brutalement.
Avec la flambée des prix, beaucoup d’entre nous doivent faire de nouveaux sacrifices. Et plus grave encore, il y a la guerre : la guerre en Ukraine, c’est-à-dire à nos portes.
Regardons ce qui se passe en Ukraine : ces femmes et ces hommes qui pleurent leurs morts et la destruction de leur immeuble ou de leur maison par les bombes. Ils sont des millions à être poussés sur les routes de l’exode. Ils sont ouvriers, caissières, infirmières, enseignants, agriculteurs, sidérurgistes, ou chômeurs. Ils ne sont pour rien dans cette guerre ; il y a deux mois ils n’imaginaient même pas qu’elle puisse se produire. Aujourd’hui, ils doivent la faire et la subir. Eh bien, cela peut nous arriver à nous aussi !
Contrairement à la propagande que l’on nous sert sur les plateaux de télévision, cette guerre ne s’explique pas seulement par la politique du dictateur Poutine, mais par le bras de fer qui l’oppose aux États-Unis et au camp impérialiste. Elle s’explique par la domination des trusts capitalistes et les rivalités qu’elle engendre. Et l’accélération de la course à l’armement démontre que tous les dirigeants impérialistes, gouvernements, états-majors, diplomates préparent les futures boucheries. Les dirigeants actuels sont les pires ennemis des travailleurs, des exploités, des gens du peuple ! Alors refusons de nous laisser embrigader !
Personne ne peut encore mesurer les conséquences de cette guerre. Sur le plan économique, de nombreux pays dépendent des livraisons de blé russe et ukrainien et sont menacés à court terme par la famine. Et ici, combien d’échanges interrompus, combien d’usines au ralenti voire fermées, combien de travailleurs menacés dans leur emploi ?
Comme la crise sanitaire, la guerre va être le prétexte à de nouveaux sacrifices pour les travailleurs : le chômage partiel et les salaires amputés, le recul de l’âge de la retraite, l’effondrement de notre pouvoir d’achat. Du côté de la grande bourgeoisie, c’est l’inverse : rien ne lui sera demandé. Au contraire, elle profitera de la guerre et de son cortège de destructions pour spéculer et accroître ses profits.
Les difficultés pour boucler les fins de mois, les menaces sur l’environnement et les guerres ont une seule et même cause : la soif de profit. Alors s’opposer à la guerre, s’opposer à la misère, à l’exploitation ou à la crise climatique, relève du même combat : renverser le capitalisme.
Tant que le monde du travail ne renverse pas ce système et la classe qui le domine, la grande bourgeoisie, nous irons droit à la catastrophe. Et le futur président de la République n’y changera rien.
L’humanité a développé d’immenses possibilités scientifiques et techniques. Mais la bourgeoisie, qui dirige la société, les retourne contre les intérêts des peuples. Eh bien les travailleurs, eux, sont capables de mettre ces progrès au service de tous. Parce qu’ils sont au cœur du système, parce qu’ils font fonctionner toute la société, et parce qu’ils n’ont pas d’autres intérêts que ceux de l’ensemble de la population.
Je me présente pour faire entendre la voix et les intérêts des travailleurs. Aujourd’hui, ils sont exploités, opprimés, méprisés, mais ils ont la capacité collective de faire sauter la chape de plomb que le monde des riches impose à la société.
Toutes celles et tous ceux qui refusent d’être trompés, trahis par les politiciens défenseurs du capitalisme, ont un vote utile à faire : c’est de voter pour ma candidature, c’est de voter pour leur camp.
21 mars 2022