n°2194 du 20/08/2010

L’éditorial

Les conditions de vie des classes populaires se dégradent, mais le gouvernement est content de lui

La ministre de l'Économie, Christine Lagarde, est contente d'elle et de l'embellie qu'elle observerait dans la situation économique. C'est que, d'après les dernières statistiques, 35 000 emplois auraient été créés au cours du deuxième trimestre. Bien sûr, elle n'insiste pas sur le fait que ce sont essentiellement des postes d'intérimaires, et on ne nous dit surtout pas à quelles activités ils correspondent, combien il y a là-dedans de « petits boulots » sous-payés. Comme la ministre s'est bien gardée de commenter le fait que dans le secteur industriel - celui qui produit le plus de richesses socialement utiles - 17 000 emplois avaient encore disparu, et que dans la construction, où les besoins sont immenses étant donné le nombre de sans-logis et de mal-logés, 1 500 emplois ont également été supprimés.

En réalité, la seule chose qui intéresse vraiment les capitalistes, et le gouvernement qui est à leur service, c'est de savoir si l'évolution de la situation économique va leur permettre de maintenir leurs profits, voire de les augmenter. Mais les conséquences que leurs décisions, que leurs spéculations, peuvent avoir sur la vie quotidienne des classes populaires, ils s'en moquent éperdument. À l'intention de celles-ci, ils se contentent de discours optimistes, du style « Tout va très bien, madame la Marquise » !

n°2194

20/08/2010