SCDC – Chambéry : dix jours de grève pour les salaires12/04/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/04/P14-1_SCDC_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SCDC – Chambéry : dix jours de grève pour les salaires

La quasi-totalité de la vingtaine de techniciens de la Société chambérienne de distribution de chaleur (SCDC) sont en grève depuis lundi 27 mars.

Illustration - dix jours de grève pour les salaires

Cette entreprise, filiale du groupe Engie, assure la maintenance des installations de chauffage de nombreuses entreprises et de logements.

Les raisons de la colère des travailleurs sont multiples. Ils réclament tout d’abord une hausse des salaires qui compense l’inflation importante de ces derniers mois. Engie, la maison mère, n’a proposé que l’équivalent de 2,3 % de hausse. Les actionnaires de ce groupe de l’énergie se sont pourtant partagé 3,4 milliards d’euros de dividendes l’an passé. Autant dire qu’il y a largement de quoi augmenter les salaires des travailleurs d’Engie et de ses filiales. De son côté, la direction de la SCDC refusait de céder autre chose qu’une augmentation dérisoire. Elle prétendait même ne l’accorder qu’aux travailleurs embauchés avant 2022.

Par ailleurs, le renouvellement de la concession de l’activité de la SCDC, régie par une délégation de service public de la ville de Chambéry, est prévu pour août 2024. Les travailleurs sont convaincus que le futur repreneur voudra aggraver l’exploitation en s’en prenant à leurs conditions de travail et à leurs salaires. Mais, ni la SCDC ni la municipalité, dirigée par le PS et les écologistes d’EELV, n’ont daigné leur répondre.

Installés devant l’entreprise autour d’un brasero bienvenu, et avec de quoi se sustenter, les grévistes ont montré depuis le début de leur mouvement qu’ils étaient déterminés, malgré l’envoi d’un huissier par la direction, qui voulait faire constater le blocage du site. Ils ont été en outre réconfortés par le soutien que sont venus leur apporter des militants de l’agglomération.

La direction n’a consenti à rencontrer une délégation qu’au bout du huitième jour de grève et ce, sans faire la moindre concession. Espérant bien lui arracher une victoire, leur combat continue.

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