Ces nouveaux débrayages étaient appelés par les syndicats CGT et CFDT. Dès la veille, plusieurs ouvriers avaient dit leur satisfaction que les débrayages des 27 et 28 septembre aient enfin une suite. Ce sont près de 200 ouvriers de l’équipe du matin qui ont arrêté le travail pendant deux heures, passant le relais à plus de 200 de l’équipe d’après-midi. La production a été quasiment paralysée pendant quatre heures au total.

Les grévistes étaient contents de se retrouver et les discussions allaient bon train. Et comme l’a dit un représentant de la CGT pendant les prises de parole : « Quand on débraye, ce sont les grévistes qui décident, ce ne sont plus les patrons. » Même s’il n’y a encore qu’une minorité pour penser qu’il faut se mettre en grève totale comme dans les raffineries pour faire vraiment reculer les patrons de Stellantis, la prise de conscience de la force des travailleurs en lutte fait doucement son chemin.

Les débrayages importants sur les salaires, jamais vus jusque-là dans cette usine, sont de bon augure pour la suite.