Le 17 avril, Trump a réactivé la loi Helms-Burton, datant de 1996, qui vise Cuba. Elle menace de poursuites juridiques les entreprises qui font des affaires avec les sociétés américaines nationalisées par le régime castriste après 1959 ou qui profitent d’une façon ou d’une autre des actifs de ces sociétés.

En réactivant cette loi peu appliquée, Trump veut affaiblir le régime cubain qu’il accuse de soutenir celui de Maduro au Venezuela.

Et puis Trump, déjà parti en campagne pour sa réélection, y voit un moyen d’obtenir les voix des exilés cubains aux États-Unis.

Il vise aussi, comme avec l’embargo sur l’Iran, à faire pression sur les concurrents des capitalistes américains.

La réactivation de cette loi a provoqué le courroux de l’Union européenne. En effet, de Pernod Ricard à Bouygues en passant par le groupe Accor et une multitude de sociétés espagnoles, des entreprises européennes font des affaires à Cuba et pourraient être visées.

De l’Iran à Cuba ou au Venezuela, derrière les discours des Trump – ou des Macron – sur la « défense de la démocratie et la liberté », il y a d’abord des questions de gros sous et des rivalités commerciales.