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Leur société
Nathalie Loiseau : la tache de la blanche colombe
« Je ne suis pas une fonctionnaire de droite ou une fonctionnaire de gauche », déclarait Nathalie Loiseau au journal Le Monde en 2012.
Sept ans plus tard, ministre macroniste des Affaires européennes puis tête de liste LREM aux prochaines élections, elle est rattrapée par ses choix dans le passé. Des journalistes ont retrouvé son nom figurant, en 1984, en sixième position sur une liste syndicale étudiante d’extrême droite à Sciences Po.
Après avoir nié, puis déclaré ne plus se souvenir, puis avoué s’être présentée à la demande d’un ami gaulliste, Nathalie Loiseau évoque finalement une « erreur de jeunesse ».
Eh oui, dans la carrière bien réglée de cette diplomate, ses choix de cœur l’ont portée vers la droite, même extrême. Puis, proche de Juppé, elle ne l’a lâché qu’après sa défaite aux primaires de la droite en 2016 pour rejoindre Macron.
Par rapport à des prédécesseurs plus célèbres, elle n’est pas encore aussi forte qu’un Mitterrand, se présentant comme le candidat de la gauche quelques décennies après avoir côtoyé des Bousquet, Martin et autres pétainistes impliqués dans les rafles de Juifs.
Loiseau précisait en 2012 : « Mon choix de vie professionnelle, c’est le service de l’État ». Et cela implique pour Loiseau de savoir voler d’un poste politique à un autre, toujours pour servir les riches et les puissants.