Le réseau de tram et bus TAO qui dessert Orléans et vingt-et-une communes limitrophes est géré par Keolis, filiale de la SNCF. Depuis plusieurs années les directions successives ont multiplié les attaques contre les conditions de travail. Avec Keolis, les suppressions de postes se sont enchaînées, ainsi que les changements de planning, avec les grandes amplitudes de travail qui fatiguent tout le monde. Comme le lançait un manifestant : « Nos familles sont autant épuisées que nous ! »

À 7 heures, ils étaient un peu plus de 200 à s’élancer dans la rue pour faire entendre leur mécontentement, conducteurs, agents de maintenance, personnel administratif, des cadres de la société, ainsi que quelques autres militants. Les premiers slogans montraient que les grévistes veulent avancer au rythme choisi par eux, pas à celui des cadences imposées : « Nous ne sommes pas sur un temps de parcours de la direction ! »

Les travailleurs en grève réclamaient aussi des conditions de travail dignes : « Des WC dignes de ce nom sur toutes les lignes ! » ou « Pas de l’eau tiède à boire quand il fait si chaud ! », minimum que la direction ne leur assure même pas. De son côté, un cadre gréviste dénonçait le « management toxique » que la direction souhaite qu’il impose.

Dans l’après-midi, une délégation a rencontré le maire d’Orléans, mais à la fin des prises de parole intersyndicales, un militant donnait déjà rendez-vous aux manifestants en vue d’autres actions de ce genre qui seront nécessaires pour faire plier la direction.