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Dans le monde
Climat : les pyromanes ne seront pas les pompiers
Samedi 8 septembre, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé à des marches pour le climat, organisées à l’appel de plusieurs ONG. Au même moment, une tribune signée par 700 scientifiques appelait les « décideurs politiques » à agir pour limiter le réchauffement climatique, quelques jours après la publication d’une tribune sur le même sujet de 200 artistes, elle aussi adressée aux politiques.
Ces différentes initiatives expriment une inquiétude légitime face au risque grave que représente pour l’humanité le réchauffement du climat. Elles ont en commun d’en appeler aux pouvoirs politiques pour qu’ils prennent les mesures qui s’imposent mais cette perspective est sans espoir.
Pour limiter les rejets de gaz à effet de serre responsables du réchauffement, il faudrait modifier toute l’organisation économique, il faudrait rompre avec la recherche du profit privé immédiat qui est la seule loi dans cette société et qui permet aux possesseurs de capitaux de faire ce qu’ils veulent du moment que cela leur rapporte et quelles qu’en soient les conséquences pour la planète. Ce ne sont sûrement pas les « politiques », c’est-à-dire les États et organisations internationales, entièrement soumis aux décideurs des groupes capitalistes, qui imposeront cette rupture. Vingt-quatre conférences successives organisées par l’ONU le prouvent abondamment : les discours n’y ont rien fait, ni les congratulations ; malgré tous les avertissements, les émissions de gaz à effet de serre ont continué à augmenter, confirmant que ce système économique est un danger pour la planète, et pour toute l’humanité.