Transports TRF – Belfort : exploiteurs-licencieurs20/07/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/07/2503.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transports TRF – Belfort : exploiteurs-licencieurs

Des salariés et chauffeurs de bus licenciés ont participé à plusieurs manifestations contre la loi travail avec sur leurs panneaux : « Patron voyou », « salariés oubliés ».

En 2013, les élus locaux qui gèrent le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) ont sous-traité de nombreuses lignes de bus du département et le « transport à la demande » à TRF, une filiale du groupe financier suisse RCS Mobility, à présent en liquidation judiciaire, créée à Belfort spécialement pour décrocher ce marché de 50 millions d’euros.

Ces « experts en solutions de transports » se sont alors ingéniés à (mal) assurer le contrat au moindre coût, en surexploitant les chauffeurs, avec des rythmes et des horaires impossibles à tenir, dans l’insécurité, des bus pas entretenus. Fin 2015, les retards de salaires ont commencé à s’accumuler, le 13e mois n’était pas versé. Les chauffeurs avaient dû arrêter le travail deux jours de suite pour être en partie entendus, mais pas rassurés pour la suite.

Lanternés par leur patron, expert en dissimulation de comptes, les salariés de TRF l’ont été aussi par le SMTC qui, dans le même temps, préparait un plan d’économie sur le dos des chauffeurs et des usagers.

Une réorganisation du réseau des bus comportant des suppressions de dessertes était annoncée, ainsi que l’arrêt du « transport à la demande » pour le 30 avril. Le contrat était alors rompu avec TRF, qui fermait complètement à cette date. Une quinzaine de chauffeurs seulement ont été reclassés vers les autres compagnies de bus sous-traitantes et 53 salariés ont été licenciés, sans même percevoir leur dernier salaire, ni avoir obtenu les attestations leur permettant d’ouvrir leurs droits chez Pôle emploi.

Des chauffeurs ont décidé de s’organiser et de lutter pour faire respecter leurs droits, face à des exploiteurs sans scrupules.

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