Quinze morts sur un tronçon d’un kilomètre, dans l’Allier, en quatre mois : les accidents toujours graves et souvent mortels se succèdent sur la Rcea (Route Centre-Europe Atlantique) et en font l’une des routes les plus meurtrières du pays.

Cette voie, l’une des rares à traverser la France d’est en ouest, sans péages, est sillonnée par de très nombreux véhicules, dont des poids lourds. La plupart des accidents sont dus à des chocs frontaux entre automobiles et camions dans les portions qui ne sont pas à deux fois deux voies ou sans séparation centrale, alors que depuis longtemps diverses associations d’usagers et services de secours réclament ces aménagements.

La réaction des autorités, préfet en tête, est de temporiser, d’expliquer que des travaux sont à l’étude, que rien ne pourra être sécurisé avant 2020, et même au-delà… Elles ne sont manifestement pas pressées de mettre fin à cette hécatombe.