Le groupe Elior Musées emploie environ 150 salariés dans les différents cafés, restaurants et comptoirs du musée du Louvre. Du 21 au 24 septembre, 50 à 60 employés de restauration du groupe, principalement ceux des Cafés des Pyramides, ont cessé le travail.

La mise à pied conservatoire d’un salarié a mis le feu aux poudres. Celui-ci n’acceptait plus d’effectuer un remplacement sans avoir une compensation financière correspondant au poste occupé. Une pratique trop fréquente, et tout bénéfice pour le patron. Les employés ont estimé que priver de salaire, en attendant une éventuelle sanction quelqu’un qui ne fait que réclamer son dû, c’était trop. Mais les raisons de la colère s’accumulaient depuis des mois : effectifs en baisse, suppressions de postes, sanctions et pressions pour faire le travail malgré tout, et cela après la suppression d’un jour de repos supplémentaire.

Face à ce coup de colère, la direction a cédé sur plusieurs points : elle s’engage à former les employés de caisse et à arrêter les contrôles de caisse inopinés. Elle s’engage à payer les heures supplémentaires au tarif légal et à payer une prime correspondant au poste remplacé, et a écrit qu’elle allait mieux organiser le travail. Mais le collègue mis à pied attend toujours de savoir s’il sera ou non sanctionné ; et les heures de grève seront retirées, même si c’est au rythme d’un jour par mois.

Cependant les grévistes sont fiers d’avoir montré à la direction qu’il y avait des limites à ne pas dépasser.