Contrôles anti-pollution : au royaume des aveugles14/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2463.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Contrôles anti-pollution : au royaume des aveugles

Ségolène Royal, n’en pouvant plus de s’indigner médiatiquement de la fraude orchestrée par Volkswagen, s’est rendue au centre d’essais de l’Union technique de l’automobile et du cycle (l’Utac) pour inaugurer une série de tests sur une centaine de véhicules à moteur diesel. « C’est la première fois qu’un pays […] met en place un système scientifique de contrôle pour identifier s’il y a des équipements frauduleux sur un véhicule », a-t-elle déclaré fièrement. La première fois… après une petite firme américaine qui, avec peu de moyens, a pu identifier le logiciel de Volkswagen qui avait échappé totalement à l’Utac.

Quant à compter sur l’Utac pour révéler la moindre fraude des constructeurs automobiles français, c’est demander à Total de contrôler la qualité de son essence ! En effet l’Utac, qui se présente comme un organisme indépendant, appartient au comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Beaucoup de ses dirigeants sont détachés temporairement par Renault ou PSA.

Il est notoire que cet organisme, comme la plupart de ses homologues européens, pratique ces tests dans des conditions très éloignées de la réalité. Les voitures testées ont des pneus sur­gonflés, leur moteur ne chauffe que quelques minutes et les vitesses ne dépassent pas 120 km/h. La différence entre les tests en laboratoire et les relevés sur route peut dépasser 40 % pour une Peugeot 308 ou une Mégane !

Ségolène Royal brasse du vent, nul besoin de tests scientifiques pour le voir.

Partager