ACC Clermont-Ferrand : 320 emplois menacés14/10/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/10/2463.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ACC Clermont-Ferrand : 320 emplois menacés

Les ACC (Ateliers de construction du Centre) sont spécialisés dans l’entretien et la rénovation du matériel ferroviaire : voitures de train, de RER, de métro. Depuis des mois, il n’y a plus de commandes de la part de la RATP, dont les ACC sont l’un des sous-traitants, et les 320 travailleurs sont très inquiets pour leur avenir, l’entreprise étant sous la menace d’un redressement judiciaire.

Ils ont décidé de réagir en allant frapper aux portes de la RATP, où se tenait le conseil d’administration, mercredi 7 octobre, à Paris. Venus à bord de six bus, ils ont manifesté devant le siège de la RATP pour exiger que celle-ci relance ses commandes. Il faut croire que les dirigeants de la RATP craignent les travailleurs mobilisés et en colère, puisqu’ils avaient fait appel à la police pour se protéger et les empêcher d’entrer dans le bâtiment. De même, les manifestants n’ont pas pu atteindre le ministère de l’Économie tout proche, à cause d’une forte présence policière.

Au conseil d’admi­nistration, les trois donneurs d’ordres, la RATP, le STIF (Syndicat des transports de l’Île-de-France) qui finance la RATP, et le gouvernement, en l’occurrence le ministère de l’Économie, n’ont laissé entrevoir qu’un petit espoir en annonçant la préparation d’un appel d’offres pour une éventuelle commande de rénovation des lignes 7 et 8 du métro.

Manifestement, la RATP fait traîner les choses en matière de chantiers de rénovation. Pourtant rien ne justifie de mettre en péril l’avenir des salariés des ACC, car il sera toujours nécessaire d’entretenir et de rénover du matériel ferroviaire.

En réalité, le vrai donneur d’ordres, c’est le gouvernement. C’est lui qui est responsable du sort qui menace les travailleurs des ACC. Car c’est lui qui multiplie les subventions, CICE et autre pacte de responsabilité pour les banques et les grandes entreprises, et qui n’a pas d’argent à consacrer au service public de transport et aux activités qui en dépendent.

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