Territoriaux de La Rochelle : mobilisation contre les sales coups du maire23/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2460.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Territoriaux de La Rochelle : mobilisation contre les sales coups du maire

Les agents de la ville de La Rochelle, du Centre communal d’action sociale et de l’agglomération se sont retrouvés à près de cinq cents (du jamais-vu) à une réunion d’information syndicale mardi 15 septembre, à l’appel de la CGT, de Sud, et d’une partie de la CFDT. La colère était très vive contre le maire Jean-François Fountaine et son équipe, dont le directeur général des services, un énarque issu du ministère des Finances, recruté pour ses compétences supposées à tailler dans le vif des effectifs.

En un an et demi, le nouveau maire, un dissident PS, a déjà fermé le restaurant des services techniques, supprimé des dizaines d’emplois d’agents territoriaux par des départs à la retraite non remplacés et licencié de nombreux contractuels, dont sept agents d’école maternelle formant une brigade de remplacement.

Des services et ateliers entiers sont menacés ou en cours de disparition, comme la serrurerie, la maçonnerie et la menuiserie des services techniques, et de nombreux agents sont remplacés par des précaires. Et pour supprimer plus de postes encore, il est envisagé d’augmenter le temps de travail annuel des agents jusqu’au maximum légal de 1 607 heures, ce qui revient à leur voler les dix jours de congés annuels qu’ils avaient gagnés sous l’ancien maire Michel Crépeau : « L’augmentation du temps de travail [...] pourrait en partie compenser l’absence de remplacement de tous les agents ». Une dernière attaque vise les heures de délégation, qui seraient réduites au minimum légal, et les locaux de syndicats.

S’il croyait ainsi faire taire la contestation, le maire a été vite avisé : son bureau assiégé par les 500 agents qui quittaient la réunion syndicale, il fut hué copieusement quand il tenta de prendre la parole. Lors d’une grève trois jours plus tard, 650 agents envahirent le Grand pavois, salon nautique dont le maire, patron des chantiers navals Fountaine-Pajot, fait un étendard pour son entreprise comme pour sa ville, sur le plus grand port de plaisance de la côte atlantique, dont il a inauguré l’extension pour un coût de dizaines de millions d’euros. Là encore, des travailleurs lui ont crié leur colère.

De nouvelles actions sont prévues, à échéances rapprochées : à l’occasion des prochains conseils communautaire et municipal, pour commencer (les 24 et 28 septembre). La poursuite du mouvement et la détermination des agents sont la meilleure chance de faire reculer le maire et son équipe, et d’entraîner les agents d’autres villes, soumis à des attaques similaires au prétexte de la baisse des dotations de l’État.

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