À l’approche de nouvelles élections, et donc d’une nouvelle déroute, Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste, embouche la trompette du danger de succès de la droite et du Front national.

Pour tenter de sauver quelques sièges dans les conseils régionaux, et surtout pour préparer l’élection présidentielle, Cambadélis voudrait que toute la gauche s’aligne derrière le PS. Mais voilà, le Parti de gauche, le PCF, les Verts sont plus que réticents et Cambadélis parle donc d’organiser un référendum « pour l’unité dès le premier tour », de poser pour cela des urnes sur les marchés dans tous les cantons en octobre, de mobiliser le « peuple de gauche », etc. Tout cela cache mal l’opération politicienne.

Le PS voudrait rendre les autres partis de gauche responsables de la défaite aux régionales pour cause de division, afin d’être en meilleure position pour leur imposer l’unité derrière lui à l’élection présidentielle, si possible dès le premier tour.

Cambadélis n’a évidemment pas un mot pour dire que c’est précisément la politique antiouvrière du gouvernement PS qui a désespéré son propre électorat, sciant, les unes après les autres, les branches où se tenaient les caciques socialistes, mairies, conseils départementaux, Parlement européen, propulsant les idées réactionnaires en général et le FN en particulier sur le devant de la scène. Mais il faudra plus que cette lamentable manœuvre pour le faire oublier.