Peugeot – Sochaux : la direction s’attaque aux pauses23/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2460.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot – Sochaux : la direction s’attaque aux pauses

Lors d’un comité d’entreprise, la direction de Peugeot Sochaux a prétendu que, suite à diverses pannes et ruptures d’approvisionnement, l’usine perdait entre six et huit véhicules par jour sur la ligne où sont fabriquées les Peugeot 3008 et 5008.

L’accord du NCS (nouveau contrat social), signé par certains syndicats complaisants, prévoit d’utiliser le GJP (garantie journalière de production) en cas de petites pannes ou autres. Cela consiste à écourter la pause casse-croûte de dix minutes afin de produire les véhicules « manquants ». Pour les travailleurs en équipe, la pause est ainsi réduite de 30 à 20 minutes.

Là où l’absurdité est à son comble, c’est que le patron a décidé de ne pas faire travailler les équipes d’après-midi pendant deux semaines consécutives, ce qui représente environ 3 000 véhicules produits en moins. La cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, c’est que la direction a demandé, lundi 21 septembre, à l’équipe du matin dans certains secteurs du Ferrage de rester deux heures de plus à la fin de l’équipe. Inutile de préciser que quasiment personne n’a accepté.

Alors quelle mouche a piqué le patron ? Lors de l’annonce de ces deux semaines d’arrêt de production, il a décidé d’obliger plusieurs ouvriers à venir au travail pour se former. Comme ces formations sont subventionnées en grande partie par l’État et comme la grande majorité des ouvriers, normalement en formation, produisent, c’est du gagnant-gagnant pour le patron.

Chômage d’un côté, pauses réduites et cadences aggravées de l’autre, formation payée par l’État… voilà comment PSA veut augmenter les dividendes aux actionnaires. Il n’est pas dit que cela passe comme une lettre à la poste.

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