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Leur société
Les mains sales du Front national
Le trésorier du Front national a été mis en examen pour complicité d’escroquerie aux dépens de l’État, ainsi que six responsables du parti ou proches de Marine Le Pen. Surfacturations, abus de biens sociaux, fausses factures et emplois fictifs, les enquêtes se multiplient contre ces politiciens se prétendant « mains propres et tête haute ».
La principale affaire cible Riwal, une société contrôlée par un proche de Marine Le Pen. Riwal a vendu aux candidats du FN aux élections législatives de 2012, des « kits de campagne » à un prix exorbitant : 16 650 euros pour des tracts, des affiches et un site web. Les candidats empruntaient cette somme à... Jeanne, un microparti contrôlé par Marine Le Pen. Somme que l’État remboursait aux candidats qui atteignaient les 5 % des suffrages, au titre des frais de campagne. La justice estime à dix millions d’euros la somme détournée par ce montage.
Et voilà donc le Front national pris la main dans le pot de confiture et mis en examen, comme un de ces vulgaires partis de « l’establishment UMPS » que le FN dénonce tout en rêvant d’y être intégré. Se servir dans les caisses de l’État, considérer les impôts comme une cagnotte à piller par tous les moyens imaginables, c’est le comportement habituel des bourgeois et des politiciens à leur service, ce que sont les Le Pen et leurs complices. En attendant d’avoir peut-être accès un jour à la grande mangeoire gouvernementale, ils se font déjà les dents à leur niveau.