La gauche européenne et Tsipras : dis-moi qui sont tes amis…23/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2460.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La gauche européenne et Tsipras : dis-moi qui sont tes amis…

La gauche de gouvernement européenne a tressé des couronnes à Alexis Tsipras après sa victoire électorale. Hollande l’a félicité d’avoir convaincu les Grecs de « faire des efforts » et d’être « réalistes ». Schultz, président social-démocrate du Parlement européen, a salué ce « gouvernement solide prêt à obtenir des résultats ». Et tous de se congratuler, car Tsipras aurait réussi le tour de force de se faire élire sur un programme d’austérité et, qui plus est, par l’électorat populaire. Les représentants « de gauche » de la finance européenne sont donc enchantés du résultat.

Mais ceux qui se disent leurs opposants et les garants des intérêts populaires le sont tout autant. Pierre Laurent, dirigeant du PCF, présent au dernier meeting de Tsipras, les frondeurs du PS, Iglesias, dirigeant de Podemos qui se veut l’équivalent de Syriza en Espagne, ont salué une victoire qu’ils considèrent pleine de promesses. Mélenchon, après avoir reproché à Tsipras d’avoir cédé devant les institutions européennes et affirmé que, lui, il n’aurait pas reculé, s’est aussi rangé dans le camp des ravis de l’Acropole.

Cet aveuglement volontaire, cette façon de faire passer une duperie pour une victoire, ce mépris total pour les intérêts vitaux des travailleurs les plus pauvres, ceux qui sont étranglés aujourd’hui et le seront un peu plus demain, sont enrobés de phrases ronflantes. Et ces opposants de pacotille de parler de résistance, dignité, alternative à l’austérité, leçon pour l’Europe…

Derrière leurs discours, il reste l’emprise du capital sur les travailleurs grecs et le fait que Tsipras se soit fait son relais. Cela montre quelle cuisine ils préparent, en France, en Espagne et ailleurs.

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