Hollande avait promis de « desserrer la pression fiscale » pour 2016. Même si cette promesse est tenue, elle ne concernera que l’impôt sur le revenu pour une certaine catégorie de contribuables. En attendant, les avis de paiement arrivent pour les impôts locaux et la note est parfois salée.

Selon une étude publiée par Le Figaro, plus d’un tiers des villes de plus de 100 000 habitants ont augmenté leurs impôts en 2015. La moyenne de la hausse est de 1,8 %, mais avec de grosses disparités. Ainsi, en ce qui concerne la taxe d’habitation, payable pour chaque logement, que l’on soit propriétaire ou locataire, elle a connu 11,5 % de hausse à Toulouse, 4,2 % à Lyon et 3,3 % à Marseille. Quant à la taxe foncière, acquittée par les seuls propriétaires, qui sont loin d’être tous riches, Lille décroche le pompon avec 23,3 % de hausse, suivie de Toulouse avec 13,3 %.

Cette hausse des impôts locaux est en grande partie une conséquence de la baisse des dotations aux collectivités locales, où certaines villes se sont vues confrontées à des choix limités : soit se désengager de dépenses d’aménagement ou les limiter, soit diminuer le nombre d’employés communaux, soit augmenter les impôts locaux. D’une façon ou d’une autre, c’est la population qui paie les cadeaux faits par l’État au patronat.