France-Suisse : traverser la frontière pour travailler23/09/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/09/page_7_manifestation-Geneve_pour_ouverture_frontiere.jpg.420x236_q85_box-30%2C0%2C504%2C267_crop_detail.jpg

Leur société

France-Suisse : traverser la frontière pour travailler

Illustration - traverser la frontière pour travailler

Fermer les frontières est aussi absurde que réactionnaire. La frontière franco-suisse, par exemple, est traversée chaque jour par des dizaines de milliers de travailleurs frontaliers français, et ce nombre n’a cessé d’augmenter depuis au moins quarante ans.

Il a même explosé depuis qu’en 2002 la Suisse a passé des accords bilatéraux avec les pays de l’Union européenne. De 20 000 en 1976, les travailleurs frontaliers français sont passés aujourd’hui à près de 60 000.

Depuis plusieurs années, des partis de droite et d’extrême droite suisses cherchent à exciter la haine contre les frontaliers qui prendraient les emplois des travailleurs suisses, et réclament de fermer la frontière. C’est le cas contre les frontaliers italiens dans le canton italophone du Tessin, et c’est le cas contre les frontaliers français, qui ont une place importante dans l’économie genevoise. Dans le canton de Genève, ils représentent plus de 20 % de la population active et même près de 30 % des effectifs dans certains services publics comme les hôpitaux ou les transports. Une fermeture de cette frontière aurait des conséquences graves tant d’un côté que de l’autre.

La vie et la recherche d’un emploi obligent à se déplacer et parfois à traverser des frontières, parfois définitivement, parfois quotidiennement. Les travailleurs, quelle que soit leur nationalité, sont une seule et même classe sociale qui n’a aucun intérêt à se laisser diviser par les frontières, ni physiquement, ni moralement.

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