Contrôle des frontières : surenchère de Le Pen à Valls23/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2460.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Contrôle des frontières : surenchère de Le Pen à Valls

Après que l’Allemagne a rétabli le contrôle à ses frontières, un certain nombre de politiciens ont trouvé une nouvelle occasion de se livrer à une surenchère sur le terrain du nationalisme.

Marine Le Pen, démagogue en chef dans le domaine, a agité la menace d’une « invasion » comparable à celles des barbares du 4e siècle et a comparé les immigrés à un cancer. Sarkozy, lui, s’est prononcé pour la suspension générale de la libre circulation des ressortissants non européens et pour la renégociation des accords de Schengen. Il sait très bien que ces accords, censés garantir la libre circulation des citoyens de l’Union européenne, prévoient aussi la limitation de cette liberté, comme l’a rappelé l’exemple récent de l’Allemagne. Mais, dans sa concurrence électorale avec le FN, il est prêt à toutes les démagogies.

Pour ne pas être en reste, Valls a assuré que le gouvernement n’hésiterait pas à rétablir les contrôles aux frontières du pays en cas de besoin, et qu’il entendait agir avec « maîtrise et fermeté ».

Toutes ces déclarations alimentent des idées non seulement crasseuses, mais dangereuses pour tous les travailleurs. Ceux qui les propagent voudraient diviser les exploités en faisant croire à ceux qui vivent dans ce pays qu’ils sont en concurrence avec ceux qui essaient d’y venir. Mais le chômage, le manque de logements, la misère qui se développe, les migrants n’y sont pour rien ! Les responsables sont les patrons licencieurs et tous les politiciens à leur service, de droite comme de gauche, qui, une fois au pouvoir, font payer la crise aux travailleurs et aux classes populaires.

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