Après les élections : l’austérité continue…23/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2460.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Après les élections : l’austérité continue…

Par tranches, les mesures d’austérité vont s’appliquer en Grèce sous le contrôle des créanciers et de leurs représentants gouvernementaux, chaque application dûment validée entraînant le versement de milliards dont une bonne partie ira à la recapitalisation des banques. C’est ainsi que sur les 26 premiers milliards d’euros versés, 10 ont renfloué le système bancaire grec, 3,4 milliards la Banque centrale européenne et 7,2 le prêt-relais de juillet.

La population, elle, paiera la facture. Elle paie déjà par le chômage : il atteint 24,6 % selon les chiffres du deuxième trimestre 2015, et sept chômeurs sur dix cherchent en vain du travail depuis plus d’un an. On estime au moins à 200 000 le nombre de Grecs qui ont décidé d’émigrer, en particulier des jeunes, certains pour étudier, les autres pour trouver du travail.

Les travailleurs grecs paient aussi par la détérioration des services publics, en particulier la santé et l’éducation : le gouvernement estimait à 20 000 le nombre de postes vacants dans les écoles en raison des départs en retraite et du renvoi des vacataires, mais il n’envisageait que 12 000 recrutements.

Depuis 2010, le montant des pensions de retraite a déjà baissé de 30 % à 15 % pour les plus faibles qui se montent à environ 500 euros. En septembre, de nouvelles contributions pour l’assurance-maladie sont entrées en vigueur : 2 % sur la retraite de base et 6 % sur la complémentaire. Or le revenu des retraités est essentiel pour plus de 48 % des familles qui comptent des chômeurs sans aucun revenu. À cela il faut ajouter les hausses déjà effectives, comme celle de la TVA qui passe de 13 % à 23 % sur de nombreux produits ou le nouvel impôt foncier mais aussi les futures taxes à mettre au point en octobre, concernant l’impôt sur le revenu, dont celui des agriculteurs, qui devrait passer de 13 % à 20 % en 2016.

Le nouveau gouvernement est en place avec une tâche précise : faire avaler ces mesures à une population déjà éprouvée par toutes les mesures précédentes. Il n’est pas sûr qu’elle le laisse faire.

Partager