Accueil des migrants : discours et réalité23/09/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/09/page_7_immigres_prefecture.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C1920%2C1080_crop_detail.jpg

Leur société

Accueil des migrants : discours et réalité

Hollande, Valls et leur ministre de l’Intérieur Cazeneuve ont pris, ces dernières semaines, une pose vertueuse sur l’accueil des réfugiés syriens. Les médias ont d’ailleurs complaisamment relayé cette propagande gouvernementale destinée à faire croire que malgré tout la France était bien une terre d’asile.

Illustration - discours et réalité

Mais loin des caméras des journaux télévisés de 20 heures, des travailleurs qui vivent et travaillent ici font des queues interminables pour simplement accéder au guichet des préfectures pour déposer une demande de papiers et de permis de séjour.

Le 15 septembre, des associations ont dénoncé l’État, devant le tribunal administratif de Marseille pour les « conditions d’accueil indignes » des étrangers à la préfecture des Bouches-du-Rhône. Elles ont produit le témoignage d’une femme de 75 ans venue faire la queue dehors à 3 heures du matin, ce qui est déjà trop tard pour espérer atteindre le guichet, et revenue la nuit suivante à minuit pour découvrir qu’elle était 56e alors que seuls les douze premiers sont certains de voir leur dossier examiné.

Toutefois un dossier examiné ne veut pas dire qu’il est traité, et encore moins que la situation des demandeurs est régularisée. Ainsi un homme a fait la queue deux nuits et un jour, manquant bien sûr son travail, pour au bout du compte s’entendre dire de revenir un autre jour pour défaut de timbres fiscaux, la préfecture ne l’autorisant pas à revenir un quart d’heure plus tard avec les timbres.

Quant aux réfugiés qui veulent se diriger en Grande-Bretagne, l’État français dresse devant eux plusieurs ceintures de barbelés et compagnies de CRS et les laisse croupir dans la « jungle » de Calais. Le terme « jungle » laissant juste entrevoir leurs conditions de vie misérables.

La réalité est très éloignée des postures de m’as-tu-vu sur fond de discours sur les droits de l’homme…

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