Thyssen Ascenseurs, Angers : Rassemblement contre les licenciements04/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2427.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thyssen Ascenseurs, Angers : Rassemblement contre les licenciements

Mardi 27 janvier, à l'appel de la CGT, de la FSU, de SUD et de l'UNL, 400 salariés de l'agglomération d'Angers se sont rassemblés devant Thyssen, fabricant d'ascenseurs dans la zone industrielle de Saint-Barthélémy. Pendant plusieurs heures, les manifestants se sont adressés aux travailleurs de la zone.

Les salariés de Thyssen se battent depuis septembre 2014, lorsque le groupe a annoncé sa décision de transférer la production de l'usine d'Angers et donc de licencier 258 des 442 salariés. Malgré les pressions de leur direction et le chantage à la fermeture totale des activités d'Angers, les salariés exigent le maintien de tous les emplois et une prime de licenciement extra-légale conséquente, si la direction ne change pas d'avis et les met à la porte. Afin de faire connaître leur lutte, ces dernières semaines, ils ont manifesté au château d'Angers et au festival de cinéma Premiers plans.

Soutenus par des délégations de nombreuses entreprises du privé comme du public, les manifestants, qui s'étaient regroupés devant Thyssen, sont allés vers CBI (Chassis Brake International, ex-Bosch) fabricant de freins, où une centaine de salariés ont débrayé en étant conscients de mener le même combat. Dans cette entreprise qui se situe sur la même zone industrielle, les travailleurs savent aussi ce qu'est un PSE (plan de licenciements) puisque non seulement ils viennent d'en connaître un, qui a visé du personnel d'encadrement, mais ils risquent de nouveau d'être confrontés à une proposition d'accord de compétitivité qui a pour but de remettre en cause des avantages acquis. Le tout est ponctué par un nouveau chantage à la délocalisation dans les mois à venir.

Lors de cette manifestation, les participants ont montré qu'ils refusaient de se faire liquider entreprise par entreprise et souhaitent que la riposte s'amplifie. Il ne s'agissait pas là d'un baroud d'honneur, mais de tenter de redonner confiance aux travailleurs des entreprises frappées par des plans de licenciements. Il faut que ces derniers, forts de ce soutien, se sentent dans les semaines à venir en mesure de faire payer le plus cher possible ce patronat qui n'est absolument pas gêné de mettre des centaines de travailleurs à la rue pour accroître ses profits.

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