En effet l'article 34 de cette loi prévoit que les actions gratuites que s'autodistribuent les dirigeants des sociétés par actions, et qu'ils offrent à leurs hauts cadres, bénéficieront dorénavant d'un abattement de 50 % dans les déclarations de revenus. Il ne s'agit pas du tout d'une mesure marginale.

Cette distribution d'actions gratuites constitue déjà une grande part de la rémunération des cadres dirigeants des grandes sociétés. Elle se chiffre bien souvent à plusieurs millions d'euros par an pour chacun. Pour les PDG et les patrons proprement dits, propriétaires des entreprises, cela s'ajoute aux dividendes pour former l'essentiel de leurs revenus.

Ce cadeau va entraîner pour l'État un manque à gagner de plus de 200 millions d'euros, pour les seules plus grandes sociétés, et sans doute beaucoup plus au total avec toutes les entreprises de taille plus modeste. Macron est là sur son terrain, puisqu'il a bâti sa propre fortune personnelle à travers ce mécanisme, à l'occasion des relations entre Nestlé et le numéro 1 mondial des médicaments, Pfizer, pilotées par la banque Rothschild.

C'est ce même gouvernement socialiste qui ose se plaindre du coût des dépenses de santé ou de l'APL, destinée aux revenus modestes. Pour être à l'écoute des plus riches, il est prêt à faire les fonds de poches de ceux qui ont le moins.