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- Lutte ouvrière n°2427
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Leur société
Le gouvernement s'aplatit devant les notaires
Lundi 2 février, Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, a admis s'être trompé sur les mesures de son projet de loi « pour la croissance et l'activité » concernant les professions réglementées. Il s'agissait d'encadrer les tarifs pratiqués par les notaires, huissiers, commissaires-priseurs, greffiers de tribunal de commerce, en instaurant une part de tarifs variable afin de faire jouer la concurrence entre eux et de « permettre à des jeunes professionnels de s'installer ». Le ministre, en acceptant de revoir sa copie sur ce point, a reconnu n'avoir « pas vu l'effet pervers que cette mesure pouvait avoir ». Les notaires, huissiers, etc., eux, en ont vu l'effet possible... sur leurs chiffres d'affaires et leurs revenus. Apparemment ils n'ont pas eu de mal à se faire comprendre par le ministre.
Cette réforme des professions réglementées, présentée avec le projet de loi à grand renfort de publicité, avait entre autres pour but de faire plus facilement passer les dispositions de la loi remettant en cause les droits des travailleurs, de la réforme des Prud'hommes à celle de l'Inspection du travail, en passant par celle des recours contre les plans de licenciements.
N'était-ce pas la preuve que le gouvernement s'en prenait autant aux « gros » qu'aux « petits » ? Mais, sur ce plan, Macron est prêt à revoir sa copie, bien plus que s'il s'agit des droits ouvriers.