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- Lutte ouvrière n°2427
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Dans le monde
Espagne : Grèves, « marées », « marches de la dignité »
Il y a eu le mouvement des Indignés, qui se prétendait apolitique mais qui a donné un élan à la contestation sociale au travers de comités de discussion et d'action collective. Puis il y a eu les « marées », comme on a appelé en Espagne ces mouvements qui, dans l'Éducation, la Santé et d'autres secteurs publics touchés par les coupes budgétaires, se traduisaient par des actions et des manifestations, en particulier contre la dégradation des services publics.
Il y a eu aussi une grève générale très largement suivie en mars 2012, suivie d'une autre en novembre de la même année. Par la suite, des grèves ont eu lieu en ordre dispersé contre les attaques du patronat, tandis que les mouvements perduraient dans les services publics.
La politique du gouvernement a multiplié les mesures favorisant les licenciements et les contrats précaires. De plus en plus de chômeurs isolés et de familles pauvres sombrent dans la misère. Cette situation de plus en plus dure pour le monde ouvrier explique le succès qu'a connu la « marche de la dignité » qui, partie de toutes les régions, a convergé vers Madrid le 22 mars 2014. Différents groupes politiques, syndicats, associations, comités s'étaient concertés. Les participants se retrouvaient et allaient de ville en ville, à pied pour certains, en bus pour d'autres. Se relayant, ils convergèrent vers Madrid où ils furent renforcés par des dizaines de milliers de participants venus en train rejoindre la manifestation, qui a réuni au total plusieurs centaines de milliers de personnes.
C'est dire combien nombreux sont ceux qui, de différentes façons, militent pour défendre le monde du travail, c'est-à-dire les travailleurs, les chômeurs, les jeunes des classes populaires.
Depuis plusieurs mois, une autre « marche de la dignité », qui mettrait au premier plan les revendications sociales des classes populaires, est programmée pour le 22 mars 2015. Il faut espérer qu'elle sera un succès, à l'égal de la première, montrant la force de la classe ouvrière.