Devant les journalistes, le Premier ministre avait entamé les préliminaires habituels : les chiffres du chômage sont certes mauvais, mais il perçoit « des éléments pour soutenir la croissance en 2015 ». Mais, le temps de faire une envolée sur « l'après 11 janvier », tout ce beau monde s'est retrouvé d'un seul coup dans le noir complet. Panne de courant !

Passé la première minute d'émotion, tout s'est expliqué rapidement. Le syndicat CGT mines énergie avait appelé à un rassemblement, juste avant le meeting, pour protester contre les orientations de la loi de transition énergétique. Le responsable du syndicat a dit volontiers et en détail le pourquoi de la « panne » : « Étant donné que nous n'avons pas été entendus, pas même par les conseillers du Premier ministre que nous avons vainement sollicités, nous avons symboliquement procédé à une coupure de courant. »

Le maire d'Audincourt, ancien ouvrier syndicaliste mais actuel sénateur socialiste, n'est pas du tout d'accord avec cette coupure et a voulu éclairer la situation : « Ceci est contraire au syndicalisme de masse ! » L'UMP s'est indignée de cette action : « C'est une attitude scandaleuse, la CGT a perdu la tête. » Notre camarade Nathalie Arthaud, qui participait à un meeting électoral le lendemain, elle, a constaté : « Les travailleurs ont trouvé un moyen efficace d'exposer leurs revendications. »

Sans électriciens, pas d'électricité... Les travailleurs font marcher toute la société et il est bon de le rappeler à ces politiciens au service du patronat.