Au moment de la rentrée des classes au Portugal, parents et enseignants s'inquiètent du manque de personnel non enseignant dans les écoles : agents de ménage, d'entretien, de cantine, d'accompagnement des enfants handicapés, etc. Une pétition circule, qui demande au Parlement de relever les quotas officiels de personnel en fonction du nombre d'élèves.

Les auteurs de la pétition citent des exemples convaincants. Ainsi, dans une école secondaire de Maia, une ville de la banlieue nord de Porto, il n'y a que vingt-deux salariés pour 1 645 élèves et un terrain de quatre hectares.

Le vice-président de l'association syndicale des directeurs d'écoles publiques confirme que le règlement définissant les quotas de personnel est dépassé, car les écoles sont plus grandes, fournissent plus de services, et il y a plus d'enfants nécessitant des aides spéciales. Le manque de personnel entraîne, dit-il, un manque de sécurité et d'hygiène, des fermetures de bâtiments, de bibliothèques, de toilettes. Dans l'établissement qu'il dirige, il manque 26 agents pour atteindre seulement le quota réglementaire. Il devra recruter des chômeurs. Certains ne seront pas nécessairement aptes à travailler dans une école, mais tous ceux qui le seront, qui aimeront ce travail avec les enfants seront empêchés par un règlement imbécile de le faire deux ans de suite.

Entre fournir aux écoles le personnel nécessaire et subventionner à fonds perdus banquiers et industriels, le gouvernement portugais n'hésite pas une seconde : tout va aux capitalistes.