Lorsque le gouvernement avait décidé le gel des pensions de retraites, il avait dit vouloir faire un geste pour les petites pensions, celles inférieures à 1 200 euros, en leur donnant un coup de pouce. Une revalorisation de 3,85 euros par mois devait intervenir à compter du 1er octobre 2014 et s'appliquer jusqu'en octobre 2015.

C'était ridiculement peu, mais même ce peu n'est pas sûr de se retrouver dans la poche des retraités. En effet, les organismes de la Sécurité sociale sont incapables d'identifier ceux qui perçoivent moins de 1 200 euros, car il leur faudrait connaître le montant total des pensions émanant des différentes caisses auxquelles le retraité a cotisé. Or aucun outil d'échanges de données n'est capable de les informer en temps réel des montants versés par les différentes caisses.

Le gouvernement en est donc réduit à promettre qu'il y aura une compensation en cas de retard et que, si besoin, la revalorisation se fera avec effet rétroactif pour les sept à huit millions de retraités concernés.

Le gouvernement décide de mesurettes qu'il est incapable de mettre en oeuvre aux dates prévues. Pour faire simple, il avait une autre solution : augmenter toutes les retraites, Sécurité sociale et complémentaires, pour l'ensemble des retraités.