Les avis d'imposition sur le revenu sont arrivés, il faut maintenant payer le troisième tiers avant le 15 septembre. Pour nombre de foyers, notamment de retraités, c'est le coup de massue.

Les exemples fourmillent de ceux et celles qui, alors que leurs revenus sont restés stables, voient leur impôt flamber. Tel couple de retraités payait 400 euros en 2012 et son impôt s'élève désormais à 900 euros, telle autre femme seule qui n'était pas imposable le devient... De l'aveu des agents du fisc, les files d'attente s'allongent devant les bureaux du Trésor Public pour des réclamations, des demandes d'échelonnement, voire pour signifier une impossibilité de paiement.

Valls et son gouvernement se glorifiaient de faire « sortir » cette année près de deux millions de ménages du rang des imposables. Sauf qu'il s'agit là de ménages qui étaient « entrés » dans l'impôt ces dernières années, non pas parce que leurs revenus avaient augmenté mais parce que le calcul de l'impôt sur un même revenu, avait été modifié. Ainsi, à la suite du gel des barèmes mis en place par Sarkozy en 2011 et conservé par Hollande le « socialiste », 1,8 million de ménages pauvres étaient devenus imposables ces deux dernières années. Ce serait la moindre des choses qu'ils ne le soient plus.

Aujourd'hui, d'autres ménages, par centaines de milliers, « entrent » dans l'impôt et d'autres encore voient la facture augmenter, parce que ce gouvernement a décidé de rendre imposables les heures supplémentaires, la part employeur des complémentaires-santé et les majorations de pension de retraite. Et aussi parce qu'il a jugé bon de maintenir le processus de suppression de la demi-part fiscale dont bénéficiaient les parents isolés, les veuves et les veufs ayant eu un enfant.

Dépouiller les plus pauvres pour enrichir les plus riches, c'est une constante pour ce gouvernement.