États-Unis : Dans le Michigan, des candidats pour une politique de classe10/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2406.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : Dans le Michigan, des candidats pour une politique de classe

Le 4 novembre prochain, auront lieu aux États-Unis les élections dites de mi-mandat (mid-term). Elles comprennent toute une série de scrutins, notamment pour le Congrès fédéral (Chambre des représentants et Sénat), les gouverneurs et les Assemblées des États, les juges, les conseils d'école, etc. Dans le Michigan, un État industriel du Midwest, où se trouve notamment Detroit, cinq candidats se présentent avec le soutien de l'organisation trotskyste américaine Spark au nom de la défense des intérêts des travailleurs.

Cinq candidats pour une politique de classe

Deux de ces candidats se présentent aux élections à la Chambre des représentants (les députés), traditionnellement monopolisée par les deux grands partis bourgeois, les Démocrates et les Républicains : Sam Johnson est un travailleur retraité de l'industrie automobile, militant syndical et politique depuis plus de 40 ans ; Gary Walkowicz, salarié de Ford, également militant de longue date, a récemment contesté la politique de collaboration de classe de la direction de l'UAW, le syndicat de l'automobile. Par ailleurs, trois militants se présentent aux élections aux conseils d'écoles et de collèges, des établissements qui accueillent les jeunes de 17-18 ans, souvent issus des milieux populaires : Mary Anne Hering, et Kenneth Jannot, enseignants, et David Roehrig, un jeune travailleur de Détroit.

Faire entendre la voix des travailleurs

Aux États-Unis, ces dernières années ont été marquées par l'enrichissement de la classe capitaliste, au détriment des classes populaires. La « reprise » dont parlent la presse et l'administration Obama ne concerne nullement les classes populaires, touchées durement par la précarité et le chômage, la baisse du niveau de vie et des prestations sociales. En 2013, les profits ont augmenté cinq fois plus vite que les salaires. La dégradation frappe en particulier les écoles, alors que celles-ci sont soumises à des restrictions sans précédent, se traduisant par des classes aux effectifs accrus, des licenciements de personnel, et la baisse de la qualité de l'enseignement qui en découle. À Detroit, ville mise en faillite en 2013 dont le budget est soumis depuis à des coupes drastiques, le recul des services publics est particulièrement criant : de nombreux personnels de l'eau, de l'électricité, des pompiers, des services d'urgence, de l'entretien des routes, de la collecte des ordures ménagères ont été licenciés.

Alors que la classe ouvrière américaine subit recul sur recul, le plus souvent avec la complicité des directions syndicales, les cinq candidats de Working class fight (Combat ouvrier) militent pour une riposte ouvrière, basée sur une politique de classe. C'est certes une position minoritaire. Mais il s'agit de permettre aux travailleurs, en votant pour ces candidats, d'exprimer leur colère et leur refus de payer la crise provoquée par les capitalistes. Comme le disait le socialiste américain Eugene Debs (1855-1926) : « Je préférerais voter pour quelque chose que je veux et que je n'obtiendrais peut-être pas, que de voter pour quelque chose que je ne veux pas et que j'obtiendrais. »

Michel BONDELET

Pour en savoir plus sur la campagne des candidats de Spark : www.workingclassfight.com

Partager