Dépistage de la tuberculose : Économies criminelles10/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2406.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dépistage de la tuberculose : Économies criminelles

La décision de la Caisse d'Assurance-maladie de couper la subvention de 1,4 million d'euros consacrée au dépistage de la tuberculose et des maladies sexuellement transmissibles va entraîner la fermeture de sept centres de dépistage en Seine-Saint-Denis. Le bus itinérant piloté par l'association Médecins du monde, qui visitait les bidonvilles et les foyers de migrants, va devoir également arrêter ses missions. Une population précaire qui ne fréquente qu'exceptionnellement des centres de santé va ainsi se retrouver livrée à elle-même sans soins préventifs !

Le directeur général de la CPAM François Emmanuel Blanc déclare cyniquement : « Cette subvention était versée historiquement au département du 93 mais n'a aucun fondement réglementaire. La Seine-Saint-Denis bénéficiait jusque-là d'une tolérance, elle doit maintenant rentrer dans les rangs. » Ce prétendu responsable se garde d'expliquer pourquoi le département bénéficiait de cette subvention exceptionnelle. C'est en effet l'un des plus pauvres de France qui a le triste record d'être le seul à n'avoir pas vu les cas de tuberculose reculer entre 2000 et 2010, totalisant le nombre le plus élevé avec 31 cas pour 100 000 habitants, et ce alors que le dépistage fonctionnait.

Le département, déjà lourdement endetté, n'a pas les moyens de faire face à cette nouvelle coupe, la subvention représentant en effet 15 % de son budget santé. Cette décision condamne les malades à voir leur pathologie s'aggraver et leurs proches à une contamination quasi certaine !

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