De l'absence de logement à la déscolarisation des enfants10/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2406.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De l'absence de logement à la déscolarisation des enfants

Pour les enfants dont les parents sont logés en hébergement d'urgence, il est bien difficile de suivre une scolarité normale. Les familles qui sont relogées en urgence peuvent l'être dans n'importe quel hôtel ou logement provisoire du département, voire, pour la région parisienne, dans toute l'Île-de-France. Les parents se retrouvent donc confrontés au choix de laisser leurs enfants dans leur ancienne école, en leur imposant souvent de longs trajets, ou de les transférer d'école en école plusieurs fois au cours de l'année lorsqu'eux-mêmes sont déplacés par l'administration.

En Seine-Saint-Denis par exemple, 6 000 personnes vivent dans des hôtels sociaux, dont 3 000 enfants. À force d'être déplacées, les familles en arrivent à perdre tous les liens sociaux qu'elles avaient établis primitivement, y compris la fréquentation de l'école. Cela amène une déscolarisation des enfants, à commencer par les plus petits, la scolarité n'étant pas obligatoire en maternelle, alors qu'elle joue un rôle important dans le développement de l'enfant. Quant aux plus grands, ils subissent la double peine de n'avoir pas de logement décent et de suivre une scolarité à bâtons rompus qui peut les conduire au décrochage.

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