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RATP : L'amiante en cause
Vendredi 20 décembre, le trafic du métro parisien a été arrêté vers 12 h 30 et n'a pu reprendre, difficilement, qu'à partir de 16 heures sur quatre lignes, 2, 6, 10 et 11.
C'est la présence en nombre très important de fibres d'amiante dans un local de contrôle central, où des travaux sont en cours pour éradiquer cette amiante, qui a provoqué l'évacuation des agents de maîtrise.
La direction dans ses déclarations à la presse a joué l'étonnée, essayant de dédramatiser la situation : les voyageurs n'ont rien à craindre, dit-elle. Mais, ce qu'elle ne dit pas c'est qu'à la RATP, l'amiante, il en reste : dans les locaux, sur les trains, partout. Là comme ailleurs, et bien que sa dangerosité soit connue depuis très longtemps, elle a été utilisée largement, au mépris de la santé des travailleurs et aussi des voyageurs.
Plutôt que d'affronter le problème, la RATP a signé un accord avec six syndicats en 2006 (sauf la CGT et SUD) concernant l'indemnisation des victimes, et pour mettre un coup d'arrêt aux procédures judiciaires qui la mettaient en difficulté.
Actuellement, selon le rapport 2010 de la cellule des maladies professionnelles (CM3P), « le nombre des pathologies en rapport avec l'inhalation de poussières d'amiante reste préoccupant pour une entreprise de secteur 3 ayant débuté le désamiantage en 1976. Elles représentaient 18 % de l'ensemble des déclarations des maladies professionnelles à la RATP en 2010 contre 14 % au niveau national ».
La direction de la RATP a joué et joue encore avec la santé et la vie même de certains agents. C'est révoltant.