Depuis plusieurs semaines, le personnel de l'hôpital de Chinon est en grève à l'appel des syndicats CGT et FO, pour dénoncer les conditions de travail.

Plus de 900 salariés travaillent dans cet hôpital. Comme dans bien d'autres hôpitaux, cela fait des mois que les services tournent avec des effectifs au-dessous du minimum, avec beaucoup de contractuels. Ces derniers sont en colère, car souvent jetés comme des Kleenex au bout de deux ans. Avec la fatigue qui s'accumule, les arrêts maladie se multiplient, jamais remplacés. Cet été, la direction avait accepté de renforcer un peu l'équipe de remplaçants de courte durée et fait la promesse de créer des postes sur cette équipe.

C'est le non-renouvellement de ces renforts et l'abandon de ces créations promises qui a mis le feu aux poudres. Depuis, le personnel, en grève et assigné, se retrouve une fois par semaine devant l'hôpital pour des « mardis de la colère ». Jeudi 12 décembre, une manifestation très dynamique a été organisée dans Chinon. Des rendez-vous pris à la sous-préfecture où, avec le maire socialiste, était également présent le député socialiste de la circonscription, rien n'est sorti. Tout ce beau monde s'est contenté de demander aux salariés de faire le diagnostic des sous-effectifs des services. Le directeur de l'hôpital, quant à lui, ne fait que répéter : « Je ne mettrai pas cet hôpital en déficit : notre priorité reste l'équilibre financier », ce qui ne répond pas aux problèmes concrets des salariés, pour lesquels les embauches sont vitales. Comme ces réponses n'ont satisfait personne, la grève continue !