FagorBrandt Saint-Jean-de-La-Ruelle (Loiret) : Montebourg, un petit tour et puis s'en va24/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2369.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

FagorBrandt Saint-Jean-de-La-Ruelle (Loiret) : Montebourg, un petit tour et puis s'en va

Les fournisseurs n'étant pas payés, les 1.900 salariés de tous les sites FagorBrandt en France sont en chômage technique depuis mi-octobre.

Le jeudi 19 décembre, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, est venu à l'usine de Saint-Jean-de-la-Ruelle, prétendant sauver le groupe grâce à des fonds d'État.

S'il est arrivé dix minutes en avance, il est reparti vingt minutes plus tôt. Pour lui, tout allait pour le mieux. La direction avait tout prévu. Sur un effectif de 523 salariés, elle a rappelé quelques dizaines de travailleurs pour seulement un, deux ou trois jours de travail. L'essentiel des postes occupés étaient concentrés sur les secteurs tables induction et fours, qui représentent une toute petite partie de la production de l'usine. Et alors que direction, gouvernement, presse et radios, et même syndicats faisaient à nouveau miroiter une reprise, sur les 150 travailleurs présents à l'usine ce jour-là, un tiers étaient convoqués pour une formation dans le cadre du chômage.

Montebourg y est allé de son made in France et a fait l'éloge des marques prestigieuses allant de Sauter à Vedette et à la mère Denis et son slogan : « Vedette mérite votre confiance ». Un discours se terminant par « Vive la reprise de FagorBrandt, vive le redressement productif, vive la République et vive la France » ! Pour la suite, le ministre dit laisser les repreneurs faire leurs propositions et veiller à ce qu'il n'y ait pas de prédateurs, de fonds spéculatif ni de voleurs de marques.

Si les salariés espèrent toujours une reprise, ils restent inquiets. La majorité des travailleurs sont toujours priés de rester chez eux et d'attendre une hypothétique date de reprise, peut-être début mars ose dire la direction.

Depuis le début du chômage, la tactique de la direction est de souffler le chaud et le froid, en donnant des dates puis en les repoussant.

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