Pour l'année 2014, la SNCF annonce de nouvelles suppressions d'emplois et de nouvelles hausses des tarifs. Sous prétexte d'une activité Voyages moins rentable et d'une volonté de réduire sa dette, elle s'en prend une fois encore aux cheminots et aux usagers.

Le budget présenté en conseil d'administration prévoit de supprimer près de 1 500 postes, soit environ 1% des effectifs, par le biais de départs en retraite non remplacés. Guillaume Pepy, le président de la SNCF, s'est vanté des 500 emplois d'avenir qu'il avait offerts à des jeunes au cours de l'année 2013. Mais ces embauches, en contrats de 18 mois éventuellement renouvelables, sont loin de compenser les nouvelles coupes prévues dans les effectifs.

Il semblerait que l'État, unique actionnaire de la SNCF, ait fait pression pour augmenter le nombre de suppressions de postes programmées en 2014. Pour lui, il n'est pas question de trop alourdir la dette de la SNCF alors que celle-ci doit réaliser des investissements importants, notamment acheter des rames de TGV, en 2014. Pour trouver l'argent nécessaire, le gouvernement préfère faire des économies sur le dos des cheminots.

Il est aussi responsable de l'augmentation de 3 % de tous les tarifs de la SNCF, car cette augmentation répercute la hausse de la TVA sur les transports collectifs, qui passera au 1er janvier de 7% à 10%. Elle était de 5,5% il y a trois ans.

Quand il s'agit de pressurer les cheminots ou de racketter les usagers, le gouvernement et la direction de la SNCF s'entendent comme larrons en foire.