Le 5 février, les débrayages ont à nouveau rassemblé de nombreux travailleurs à l'usine de Flins. Lors de cette cinquième journée de mobilisation, 800 travailleurs sur les trois équipes, la nuit, à 9h30 et à 16 heures, se sont rassemblés toujours très nombreux pour refuser le plan de Renault.

La production était évidemment perturbée et la direction a perdu quelque 150 voitures dans la journée. Beaucoup d'autres sont parties directement en retouche et, les journées de débrayages et la désorganisation générale s'accumulant, les parcs sont pleins de véhicules à reprendre. Même en dehors des temps de débrayage, les discussions nourries occupent les salariés, pendant les pauses, à la machine à café, sur les postes et un peu partout.

À plusieurs centaines, les participants au débrayage et au rassemblement du matin ont réussi à sortir de l'usine -- quoique la direction ait tenté de les en empêcher, et à se faire voir à l'aide de fumigènes et de feux de palettes aux abords du site.

Le vol des congés individuels, la mobilité forcée et les menaces de chômage dans la région qu'entraîneraient les milliers de suppressions de postes annoncées, rien de tout cela ne passe auprès des salariés de Flins.