Groupe Renault : La direction s'obstine... les travailleurs aussi !06/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2323.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Renault : La direction s'obstine... les travailleurs aussi !

Mardi 5 février avait lieu le énième rendez-vous de « négociations », où la direction de Renault s'efforce de trouver des organisations syndicales - considérées comme représentatives du personnel - prêtes à parapher son accord dit de compétitivité. Étant donné l'inquiétude, et même l'opposition d'une grande partie des 39 000 salariés concernés, la partie n'est pas jouée d'avance pour le PDG Ghosn et ses acolytes.

Renault vient pourtant d'obtenir le soutien tonitruant du ministre Montebourg, qui se répand partout pour déclarer que les « efforts » demandés par la direction aux salariés sont somme toute « modérés », et inciter vivement les syndicats à signer. Mais ceux qui sont directement concernés, les travailleurs, n'acceptent pas cette attaque jamais vue depuis leur embauche.

Mardi 5 février, la mobilisation s'est poursuivie sur divers sites Renault. Au Mans, 250 travailleurs ont débrayé, ils étaient 150 au Technocentre de Guyancourt, 270 à Cléon, où la direction avait décidé de fermer l'usine, 800 à Flins sur les trois équipes.

Sourde à la mobilisation, la direction de Renault s'est contentée de changer quelques virgules dans son projet, qu'elle espère voir signer le 12 février. Chez Renault, beaucoup la supposent pressée d'obtenir gain de cause avant d'avoir à annoncer ses résultats annuels, largement bénéficiaires, dit-on. Le contraste entre Ghosn qui pleure sur la baisse des ventes pour justifier l'attaque en cours et Renault qui rit en proclamant la vraisemblable hausse des dividendes ferait sans doute un peu tache...

Mais, dans ce contexte où l'accord de « flexi-sécurité » voulu par le Medef et vivement soutenu par le gouvernement est en passe d'être appliqué, le plan de régression similaire mitonné par Renault continue de susciter une profonde opposition.

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