Direction départementale des Territoires : L'État se désengage de plus en plus06/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2323.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Direction départementale des Territoires : L'État se désengage de plus en plus

Dans les Directions départementales des territoires (DDT), les raisons du mécontentement ne manquent pas.

Les DDT sont des administrations interministérielles qui regroupent ce qui reste des agents de l'ex-ministère de l'Équipement. Chacun sait que cette situation est transitoire et que les DDT sont condamnées à disparaître. Depuis des années, les différents gouvernements se sont évertués à réduire à la portion congrue ces services de l'État. Le désengagement s'est fait lors des différentes étapes de la décentralisation, à chaque fois accompagnées de réorganisations, fusions, privatisations des missions et surtout, suppressions massives d'emplois.

Le gouvernement socialiste a déjà annoncé la couleur. Exit la RGPP (révision générale des politiques publiques) de Sarkozy, et place à la MAP (modernisation de l'action publique), de gauche elle. Les mots changent mais la politique poursuivie est similaire. Elle semble même s'accélérer au vu des dernières annonces gouvernementales. La ministre Cécile Duflot a clairement annoncé la fin de l'aide technique que les DDT apportent aux projets des petites communes et la fin de l'aide à l'urbanisme et au droit des sols (permis de construire, certificat d'urbanisme, PLU, etc.). Alors que les petites communes, incitées à s'unir en intercommunalités, se débrouilleront comme elles le peuvent et pour plus cher, des centaines d'agents qui assuraient des tâches utiles se demandent donc ce qu'ils vont bientôt devenir.

Un avenir incertain, des mutations imposées, des salaires bloqués, avec des promotions de plus en plus au compte-gouttes, la mise en place d'un jour de carence en cas de maladie, des économies imposées sur tous les budgets, dont celui de la formation, la retraite repoussée à plus tard, tout est là pour que la colère s'exprime.

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