Au CHS de Cadillac, comme dans tous les hôpitaux, l'accueil des malades se dégrade et les conditions de travail s'aggravent.

Au quotidien, des malades qui arrivent en urgence n'ont pas de place dans l'unité prévue. Il faut alors déplacer un autre malade en pleine nuit parfois... qui ira dormir dans une autre unité, voire carrément sur un lit de camp. C'est aussi le manque de soignants. Déjà grave en temps normal, la saturation devient alors dramatique quand l'un des agents prévus est malade. C'est encore du personnel de jour appelé en renfort pour la nuit, etc.

Tout cela au nom des économies ! Et la direction programme toujours des aggravations en arguant d'un nouveau déficit prévu pour cette année. Au nom d'un plan de retour à l'équilibre, elle a déjà annoncé pour l'UMD (Unité des malades difficiles) la « récupération de seize postes d'infirmiers », c'est-à-dire leur suppression, soit par non-remplacement de départs à la retraite, soit en les déplaçant sur d'autres secteurs.

Lundi 28 janvier, à l'appel des trois syndicats CGT, FO et CFDT, plus de 80 salariés se sont retrouvés, décidés à montrer leur colère et leur refus de ces nouvelles attaques. En grève pour la journée, ils ont bloqué le portail dès 7 h 30 et à 9 h ont envahi le CTE (comité technique paritaire). Les représentants syndicaux ont lu une déclaration, et plusieurs grévistes ont pu dire ce qu'ils ont sur le coeur. Une assemblée générale a suivi, pour décider du dépôt d'un préavis de grève illimitée à partir du lundi 4 février, afin que plusieurs actions puissent être menées.

Un budget à la hauteur des besoins des patients et des salariés avec les embauches nécessaires est indispensable. Il faut refuser la dégradation continue des conditions de travail et les emplois précaires !