Dans l'usine C&K de Dole, où travaillent 350 personnes, sont fabriqués des composants électroniques pour les portables, l'aviation, l'automobile et les satellites. La direction vient d'y licencier un délégué CGT pour des motifs parfaitement scandaleux. Ayant subitement découvert que l'usine est passée sous la barre des 500 salariés et que de ce fait le délégué avait droit à moins d'heures qu'auparavant, elle lui reproche un dépassement d'heures de délégation. À cela s'ajoutent tout un tas de raisons fantaisistes, comme de ne pas passer par le tourniquet d'entrée ou de s'être disputé avec un autre syndicaliste. Bref, un dossier monté de toutes pièces pour se débarrasser de lui.

En réalité, la direction n'a toujours pas digéré les grèves pour les salaires de 2010 et 2011. Au cours de la dernière grève, elle avait déjà essayé de monter un dossier contre les grévistes mais avait pris une claque bien méritée, étant condamnée à verser 750 euros par gréviste injustement accusé.

En s'en prenant à ce délégué, c'est tous les salariés qu'elle vise. Décidés à ne pas laisser passer ce mauvais coup, ils ont débrayé deux fois pour se rassembler devant l'usine avec les autres syndicalistes de la ville. Cela n'a pas suffi à faire reculer la direction. Mais comme le délégué licencié a fait appel, le combat n'est pas terminé.