SFR -- Région lyonnaise : Contre les destructions d'emplois « très haut débit »19/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2316.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SFR -- Région lyonnaise : Contre les destructions d'emplois « très haut débit »

Prenant prétexte de l'arrivée de Free sur le marché des mobiles, Vivendi veut supprimer 1 123 emplois chez SFR. En région lyonnaise, les sites de Bron et Saint-Priest seraient amputés de 139 emplois, soit 23 % de l'effectif.

Pourtant, SFR est une entreprise très profitable, qui a rapporté l'an dernier 1,5 milliard d'euros à Vivendi. Et de surcroît, d'après un communiqué de l'intersyndicale, SFR devrait profiter du crédit d'impôt dans le cadre du « pacte de compétitivité », décrété par le gouvernement. L'entreprise toucherait cinq millions d'euros dès 2013, puis 11 millions en 2016, soit 10 000 euros par emploi supprimé !

La direction prétend qu'il s'agit d'un plan de départs volontaires (PDV) mais tient tout de même à préciser que, avec ou sans volontaires, les emplois seront supprimés.

Les salariés sont décidés à ne pas se laisser faire. Deux manifestations ont déjà eu lieu. Vendredi 30 novembre à la gare SNCF de Lyon Part-Dieu, SFR voulait se faire un gros coup de com pour le lancement de la « 4G ». Des salariés de SFR en ont décidé autrement. Aux cris de « 4G, oui ! Dégage, non ! », « On va pas se l'SFR », ils se sont retrouvés à plus d'une centaine pour manifester et changer le ton de la « com ».

Jeudi 13 décembre ils se sont retrouvés deux fois plus nombreux, en plein centre de Lyon. De l'hôtel de ville, ils sont partis vers les deux boutiques de la rue de la République. L'opérateur téléphonique est toujours en pleine promotion de la nouvelle technique « 4G » à Lyon ; d'où les slogans « SFR, pas de 4G sans tous ses salariés », et aussi « Vivendi licencie, SFR gave les actionnaires », rappelant que SFR est propriété du groupe Vivendi.

Quand les manifestants, dynamiques et bruyants, sont arrivés à la première boutique, plus un client ne rentrait. Ceux qui sortaient leur adressaient des signes de sympathie. À la seconde boutique, c'est la direction qui a tiré le rideau, faisant sortir les clients par une petite porte. La manifestation s'est terminée sur une ovation envers des employés d'Orange, venus apporter leur solidarité, et sur l'assurance de continuer.

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