PSA : La voix de son maître19/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2316.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA : La voix de son maître

Le syndicat national CGT des journalistes, SNJ-CGT, a envoyé à la direction de France 2, une lettre de protestation intitulée « Le scandale de la maltraitance des pots de fleurs au 20 heures de France 2 », contre la façon dont la manifestation du 12 décembre au Pôle tertiaire de PSA à Poissy a été traitée au journal télévisé de cette chaîne.

La lettre dénonce la présentation qui en a été faites. Voici un extrait :

« Mercredi 12 décembre, en ouverture du journal, David Pujadas décide de parler de « ces débordements sur le site de PSA à Poissy, en marge d'une manifestation syndicale... 1 500 suppressions de postes supplémentaires venaient d'être annoncées... Plusieurs dizaines de salariés sont entrés dans les bureaux... ils ont détruit du matériel... »

Le commentaire du reportage est à l'avenant. Rien sur les raisons de la colère des manifestants. Par contre, on découvrira « les dégâts matériels (...) importants » (quelques pots de fleurs et une télé renversés !) causés, d'après la journaliste, par « plusieurs dizaines de sympathisants CGT (qui) pénètrent violemment dans le bâtiment. En une dizaine de minutes, ils renversent tout sur leur passage ». Sur les images, on voit des manifestants marcher dans les couloirs et scander des slogans, où est la violence ? Dans trois pots de fleurs retournés ? Que signifie cette criminalisation des manifestants ? Pourquoi stigmatiser des « sympathisants CGT » ?

Et quand la parole est donnée à Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, c'est pour lui demander s'il regrette de tels débordements. En 2009, pendant la lutte des 'Conti' contre la fermeture de l'usine de Clairoix, David Pujadas avait déjà cru bon de demander à Xavier Mathieu, délégué CGT lui aussi, s'il « regrettait » les dégradations dans la sous-préfecture de Compiègne. Déjà à cette époque, David Pujadas s'intéressait plus au sort des pots de fleurs et des écrans LCD qu'à l'avenir de centaines de salariés. »

Quand les travailleurs relèvent la tête et se battent, ils sont souvent traités de délinquants par les patrons et des journalistes à leur botte, quand ce n'est pas le gouvernement qui leur envoie la police. Alors, tant mieux qu'il y ait des journalistes, comme ceux du syndicat SNJ-CGT, pour ne pas accepter ce genre de traitement de l'actualité.

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