Mardi 18 décembre, François Hollande était l'invité d'honneur au banquet donné par l'Association française des entreprises privées (Afep), qui regroupe les patrons des CAC 40 et des principales entreprises privées. Leurs sujets de discussions n'ont pas été révélés, mais on peut sans risque parier qu'Hollande a su prêter une oreille complaisante à leurs demandes et doléances. Il a déjà prouvé à plusieurs reprises sa faculté à s'aplatir devant les patrons au moindre petit grognement de mécontentement.

Le lendemain, lors de son voyage en Algérie, en bon voyageur de commerce que tout président de la République doit être, Hollande a emmené dans ses bagages une trentaine de patrons venus défendre leurs intérêts ou tenter leur chance auprès du gouvernement algérien. Parmi eux, bien sûr, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, qui se déplace pour signer le contrat l'autorisant à implanter une usine près d'Oran, mais aussi Stéphane Richard de France Télécom, Bruno Lafont des Ciments Lafarge, Jacques Saadé, l'homme d'affaires patron de la compagnie maritime CMA-CGM, les PDG d'Alstom, de la RATP, de Suez environnement, etc.

Si l'on pouvait encore en douter, Hollande montre que son coeur se situe plus du côté patronal qu'à gauche.